Paul Fabre est mort mi-janvier entouré de ses amis et des amoureux des lettres et de l’Occitanie où il était né il y a 87 ans, à Nizas, dans l’Hérault.
Paul Fabre était diplômé de littérature française, grammaire et philologie françaises, phonétique et lettres étrangères (portugais). Linguiste de tout premier plan, il deviendra par la suite professeur à l'université Paul-Valéry de Montpellier. Ces travaux de recherches ont occupé une très grande partie de son existence.
Grammairien et maître de la chaire de philologie romane à l’université Paul-Valéry de Montpellier, il a accompagné ses étudiants et les a initiés aux subtilités et évolutions de la langue française depuis le Moyen-Âge.
Ce spécialiste de l’Occitan fut enseignant agrégé de Lettres au lycée d’Alès de 1963 à 1967 avant de devenir maître de conférences et professeur à l’université de Montpellier. Il publiera de nombreux ouvrages spécialisés sur la sémantique, la grammaire occitane ancienne, l’origine des noms de lieux et de personnes (la toponymie et l’onomastique) et des romans.
Il sera de 1967 à 1972, secrétaire général de Défense et Promotion des Langues de France, dont le président n’est autre que l’académicien gardois André Chamson et de 1968 à 1976 vice-président de l’Institut d’Études occitanes.
Il reçoit le prix Albert Dauzat en 1999 pour son travail de toponymie et d’anthroponymie. Il était depuis 2004 secrétaire perpétuel de l’académie cévenole.
Ses publications touchent la toponymie, avec en particulier sa thèse L’Affluence hydronymique de la rive droite du Rhône. Essai de microhydronymie, en passant par le Dictionnaire des noms de lieux des Cévennes, et celui des Noms de lieux du Languedoc.
Il écrira aussi de nombreux romans dont le point de départ est bien souvent un nom de rue.
Avec sa dernière publication, Las Passejadas toponimicas, Paul Fabre nous livre un magnifique ouvrage sur la toponymie occitane, couplé à sa passion de toujours, le cyclotourisme diagonaliste.