Une pétition à l'adresse du ministre de l'Éducation nationale, à l'initiative d'un collectif, réclame une présence renforcée des littératures en langues régionales à l'école.
Elle dénonce le mépris de tout ce corpus « largement ignoré par les programmes scolaires » dont les œuvres qui le composent « n’en ont pas moins une portée universelle ».
Bien qu’elle concède que la situation s’est améliorée par rapport à des temps anciens plus obscurantistes, elle constate que ces littératures, pourtant bien réelles, sont « victimes d'une idéologie étriquée, exclusive et excluante » quand elles ne sont pas malmenées dans les manuels scolaires « parfois scientifiquement erroné[s] ».
Elle veut également insister sur tous les bénéfices culturels et pédagogiques qu’elles pourraient apporter à toute la communauté éducative : « étudier en traduction française, [...] en version bilingue » ou encore le cas de « l'enseignement de spécialité « humanités, littérature et philosophie », [où] on aborde déjà fréquemment des textes d’auteurs traduits de langues étrangères ou de l’Antiquité : il est parfaitement possible d’y intégrer les textes dont nous parlons, des œuvres de qualité qui pourraient dialoguer avec la littérature européenne écrite dans d'autres langues, dont le français. »
Finalement, elle finit par rappeler un des tous premiers lauréats du prestigieux prix Nobel, Frédéric Mistral, qui composa son œuvre majeure en occitan de Provence, dont « la quasi-totalité des Français en a strictement aucune connaissance ». Elle en appelle à « l'ouverture des programmes sur notre diversité interne [...] vers un nouvel humanisme ouvert à l’Autre ».
Plus de 4000 personnes l'ont déjà signée parmi lesquelles des personnalités et institutions influentes. Le bureau du Congrès permanent de la langue occitane en est naturellement signataire et invite tous ses partenaires à en faire autant, et à se faire l'écho de cette pétition.