Du 11 au 16 septembre 2023, à l’Institut de philologie romane de la Ludwig-Maximilians-Universität (LMU) de Munich.
C’est la deuxième fois qu’un congrès de l’A.I.E.O. se tiendra en Allemagne. Après Aix-la-Chapelle en 2008, c’est Munich qui a l’honneur de recevoir les congressistes. Cela les a incités à réfléchir sur le rôle que l’occitan – langue, culture, littérature – a joué pour le développement de nos traditions académiques. Friedrich Diez, dont la Grammaire des langues romanes (1836-1844) a marqué le début de la romanistique scientifique en Allemagne, était fasciné par la littérature des troubadours. Son voyage à Jena pour rencontrer Johann Wolfgang von Goethe témoigne de son idée de retrouver dans les poèmes médiévaux ce que les idéalistes allemands appelaient la « Weltliteratur ». Goethe lui avait conseillé de consulter les travaux de François Raynouard, qui, pour d’autres raisons, était autant fasciné par les textes médiévaux que Diez. Nous n’entrerons pas dans les détails de ce qui résulta de cette rencontre entre histoire littéraire et philologie, voire linguistique. Cependant, supposer qu’à l’origine de nos disciplines, on peut trouver la fascination de l’Autre et la volonté de découvrir l’Universel dans la diversité historique des langues, littératures et cultures, leur semble un point de départ convaincant pour le congrès.
Car ce n’est pas seulement le passé qui peut profiter de cette approche comparatiste. Le comparatisme permet aussi de mieux comprendre pourquoi la diversité linguistique et, par conséquent, culturelle est un sujet à la fois scientifique et politique. Ils invitent donc toutes et tous à réfléchir sur les tensions, mais aussi les possibilités qui sont liées au regard de l’Autre, à une approche scientifique et intellectuelle pour qui la diversité fait partie intégrante de notre expérience humaine.
Comme d’habitude, le thème choisi fait écho aux intérêts de chercheuses et chercheurs qui travaillent dans des domaines bien différents mais qui partagent le même intérêt pour la langue et la culture occitanes. Vous êtes donc invités à proposer des contributions qui viennent des domaines tels que :
- la littérature médiéval.
- la littérature moderne et contemporain.
- la linguistique synchronique et diachronique.
- la sociolinguistique et la dialectologie.
- la didactique des langues.
- la musicologie.
- l’anthropologie et la sociologie.
Certes, d’autres contributions pourront être proposées dans la mesure où elles relèvent d’un sujet en lien avec l’occitan, axe central et véritable clé de voûte du congrès.
Date-limite pour l’envoi des résumés des propositions de communications : 16 décembre 2022.